Tous accros aux tacos

Variante du tacos mexicain, le tacos à la française aurait été aperçu pour la première fois entre Vaulx-en-Velin, Vénissieux et Villeurbanne autour des années 2000. Passé à la postérité dans les années 2010, il est aujourd’hui l’emblème de la « junk food » tricolore. Snack à petit prix, cette improbable galette fourrée est plébiscitée par la jeunesse populaire dès sa création. Le rap et l’avènement de grandes chaînes dédiées, comme O’Tacos, faciliteront ensuite son arrivée dans tous les restaurants kebabs de France.

Reste que l’original, n’en déplaise aux Grenoblois*, vient d’ici. Simple et économique, la recette tient en quelques lignes puisqu’elle se compose d’une galette de blé, type tortilla, dans laquelle on glisse à peu près tout ce qu’on veut, dont un peu de viande. On peut ou non y ajouter des frites, ingrédient clivant, qui oppose traditionnellement les amoureux du tacos avec frites et ses « haters ». Le tout se nappe généralement d’une sauce fromagère à base d’emmental. Une sauce inventée… à Lyon, évidemment ! 

Selon les échoppes, un assortiment de crudités ou un peu de chakchouka, préparation sautée d’origine maghrébine autour du poivron, parachèvent la bête. Une fois refermé, le tacos est passé à la presse quelques secondes, ce qui lui donnera son aspect snacké reconnaissable au premier coup d’œil. Ne reste ensuite qu’à le déguster.

* Une amusante rivalité oppose Grenoblois et Lyonnais sur la paternité du tacos, chaque ville affirmant être le berceau de la recette.

Où en croquer ?

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Illustration : Camille Gabert