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© Claire Payen
Les Petites Cantines Vaise
Restaurant traditionnel
37 rue Saint-Pierre de Vaise - 69009 Lyon 9ème04 26 64 79 24 En savoir plus
Et si votre prochain repas avait le goût de l’entraide ? C’est ce que propose aujourd’hui une poignée de restaurants lyonnais engagés dans une cuisine de la différence portée sur la coopération, la solidarité ou l’inclusion.
Moment d’échange et de partage, le repas se révèle depuis quelques années un formidable support d’entraide et de fraternité à l’initiative de restaurants singuliers portant haut leurs assiettes et leurs valeurs : les tables solidaires.
Précurseure, l’association Habitat et Humanisme a ouvert dès 1997, à Lyon, Le Bistrot des Amis. Une table d’hôtes solidaire destinée aux personnes en difficulté qui peuvent s’y restaurer à prix modique. En 2018, le Bistrot a donné naissance aux Escales Solidaires, réseau de plusieurs "lieux de vie" disséminés entre Lyon et Villeurbanne pensés pour « les personnes seules, isolées, en précarité, âgées, les étudiants, les migrants mais également les habitants du quartier souhaitant s’engager dans un projet solidaire. »
Dans la même veine sont nées Les Petites Cantines, de véritables "cantines de quartier", où le repas est un prétexte pour se rencontrer et où chacun met la main à la pâte selon ses envies et capacités : cuisiner, s’attabler, faire la vaisselle… L’essentiel est de participer. Le prix est libre : ceux qui le peuvent donnent plus pour en faire profiter ceux qui n’en ont pas les moyens.
D’autres restaurants plus traditionnels, comme Équilibres Café, proposent à leurs clients d’ajouter un euro "solidaire" à leur repas, à la manière du café suspendu. Ces dons sont ensuite transformés en "invitations", distribuées à des associations, afin de permettre à des personnes dans la nécessité de venir profiter d’un repas, comme n’importe quel autre client. A ce jour, plus de 750 invitations ont été éditées !
Au-delà du simple plaisir de manger et de manger ensemble, les tables solidaires œuvrent aussi pour donner une chance au plus grand nombre grâce à la formation. La fondation des Apprentis d’Auteuil travaille ainsi à l’insertion des jeunes en difficulté scolaire, en leur ouvrant les portes de ses "Salles à Manger", dont la dernière a ouvert sur le parvis de la basilique de Fourvière.
Un peu plus bas, dans le Vieux-Lyon, Katimavik confie depuis 2012 le service à des serveurs et serveuses en situation de handicap, démontrant que la différence n’empêche ni le travail ni l’échange.
Même principe au Café Joyeux, ouvert en 2021 en Presqu’ile, où tous les employés sont des personnes en situation de handicap, principalement atteintes par une trisomie 21 ou un trouble du spectre autistique.
Langage universel, la cuisine est enfin le plus formidable moyen de rapprocher les peuples. L’association Singa organise régulièrement des cours de cuisine et des repas partagés entre personnes réfugiées et Lyonnais alors que Weavers propose annuellement un dîner solidaire, imaginé par le chef triplement étoilé Régis Marcon et cuisiné par l’association Des Étoiles et des Femmes, pour permettre à une promotion de 12 femmes éloignées de l’emploi d’accéder à un CAP cuisine en alternance auprès de grands chefs.
Coup de toque enfin au Refugee Food Festival, initié en 2016, qui rassemble une fois par an autour de la table et des fourneaux des cheffes et des chefs, réfugiés et Lyonnais.
Une table participative où l’on peut, c’est selon, cuisiner, déjeuner ou dîner. Le tout dans une ambiance détendue qui pousse à l’échange.
Déjà installées à Lyon 2e, 3e, 5e, 9e, à Oullins et Villeurbanne. Projets en cours à Tassin la Demi-Lune
On vient y faire des rencontres, discuter autour d’un café, partager un repas (à partir de 2 euros) ou participer à un atelier à thème. L’objectif ? Créer du lien entre habitants et "passagers" en difficulté.
Escales solidaires à Lyon 2e, 3e, 6e, 9e et Villeurbanne.
Dans ce restaurant solaire baigné de lumière, les petits plats sont tous faits maison, à base de produits frais et de saison, « cuisinés et servis avec le cœur ». 100% des bénéfices sont réinvestis dans l'ouverture de futurs cafés-restaurants et œuvrent ainsi à l'emploi en CDI de personnes en situation de handicap mental.
Ruba et Mhiar Khatib sont arrivés à Lyon en 2016, fuyant Alep et la Syrie. Ne pouvant exercer ici leurs professions, ils ont commencé à cuisiner mezzés, taboulé à la grenade et baklavas. Des plats colorés et plein de saveurs que l’on a découverts à la Commune (Lyon 7e) et que l'on retrouve maintenant dans leur kiosque du 6e mais aussi en livraison et très bientôt au sein de deux nouveaux tiers lieux solidaires : L’Autre Soie à Villeurbanne et Le Grand Barnum, à Francheville, où ils assureront le service pour les clients de l’hôtel mais également pour les salariés et les réfugiés accueillis sur place.
Créé par Mathilde et Ludivine Équilibres Café aligne dans un même lieu bien-manger, solidarité et écologie. La cuisine maison y est végétarienne réalisée à partir de produits locaux, si possible bio, à laquelle les clients ajoutent un euro, pour offrir, via une association-partenaire, un ou plusieurs repas à une personne dans le besoin. Des repas solidaires partagés sont aussi organisés chaque dernier jeudi du mois, ouverts à toutes et tous.