La piscine tournesol de La Mulatière

Tout a commencé avec le projet « 1 000 piscines » lancé par l’État français en 1969. Après la débandade de l’équipe de natation tricolore aux Jeux Olympiques de 1968, arrivée bonne dernière et une dramatique série de noyades d’enfants au cours de l’été 1969, l’objectif des pouvoirs publics est alors de rendre la natation plus accessible en construisant rapidement des piscines sur tout le territoire. Iris, Plein Ciel, Plein Soleil, Caneton… près de 600 piscines sont érigées en dix ans, dont la « piscine tournesol » de l'architecte Bertrand Schoeller. Sa particularité ? Il s’agit d’un bassin recouvert de panneaux en plastique qui coulissent en partie, permettant de transformer la piscine couverte en piscine de plein air dès le retour des beaux jours. La piscine « suit » le soleil, d’où son appellation, et adopte donc une forme futuriste de soucoupe volante avec petits hublots permettant de laisser passer la lumière. 183 piscines dites tournesol seront construites en France dans les années 70 dont, celle de La Mulatière, datée de 1975. Depuis, beaucoup ont été détruites mais celle de La Mulatière, au contraire, a été rénovée de fond en comble. « Le maître-mot de la rénovation a été l’esthétique. On a voulu conserver l’esprit tournesol ! », insiste la maire de la commune, Véronique Déchamps. Après plus de deux ans de fermeture, la piscine Ammonite, de son vrai nom, a finalement rouvert ses portes en janvier 2022 aux scolaires, associations nautiques comme l’UJSM (Unions des Jouteurs Sauveteurs de la Mulatière), amateurs de brasse coulée et baigneurs de tous âges.