Des dates qui ont marqué Lyon
13 août 1766
En transit entre Paris et Genève, Mozart a passé quatre semaines à Lyon de fin juillet à mi-août 1766. Âgé de dix ans et demi, il faisait à l’époque le tour des cours d’Europe accompagné de son père et de sa soeur, Nannerl, violoniste. Le 13 août, il donne avec elle un concert de clavecin au sein de la Maison de Concert, aujourd’hui disparue. Le prodige ne composa rien durant son séjour dont il ne semble pas avoir conservé un grand souvenir… si ce n’est celui des pendaisons auxquelles il assista !
On sait néanmoins que Mozart père profita de son passage pour faire confectionner des vêtements en soie de Lyon.
3 mai 1894
Qui dit vélodrome pense immédiatement à Marseille, son stade et son équipe de football. Oui, mais saviez-vous que le vélodrome de Lyon, érigé au parc de la Tête-d’Or en mai 1894, a été inauguré 81 ans avant celui de Marseille ? Et bim ! Construit à l’occasion de l’Exposition internationale universelle de Lyon, le bâtiment reçut notamment les championnats du monde de cyclisme de 1989. Renommé vélodrome Georges-Prévéral, du nom d’un ancien coureur devenu le fondateur du Sprinter Club Croix-Rousse – Caluire, le site accueille désormais pistards et grands événements sportifs à l’image du tournoi de tennis Open Parc de Lyon dont ce sera la dernière édition en mai.
5 décembre 1998
Cocorico ! Ce jour-là, 427 hectares de la ville de Lyon, soit 10 % de sa superficie totale, entrent au Patrimoine mondial de l’Unesco. Parmi les quartiers concernés : la colline de Fourvière, le Vieux-Lyon et une partie de la Presqu’île, de la place Bellecour jusqu’en haut des pentes de la Croix-Rousse. L’inscription souligne notamment la « valeur universelle exceptionnelle » du site historique et son développement harmonieux au fil des âges, de Lugdunum au XIXe siècle. Et comme on n’a pas 2 000 ans tous les jours, (re)découvrez le tout grâce à une visite guidée spécialement créée pour les 25 ans du classement Unesco. À découvrir sur la boutique visiterlyon.com.
23 novembre 1803
Jour de l’ouverture officielle du musée des Beaux-Arts de Lyon. Après l’expulsion des religieuses à la Révolution, l’abbaye des Dames de Saint-Pierre, son nom de l’époque, sert à conserver les oeuvres d’art. Le 1er septembre 1801, le décret Chaptal y instaure la fondation du « Conservatoire des Arts ». Le Louvre lui cède 110 tableaux, le musée en acquiert d’autres et le public peut, dès le 23 novembre 1803, admirer les peintures des artistes lyonnais et des grands maîtres. La collection, complétée au fil des ans de donations et acquisitions, confère au musée des Beaux-Arts de Lyon le titre de musée le plus riche de France après le Louvre.
29 juin 1900
C’est le jour de la naissance d’Antoine de Saint-Exupéry, à Lyon. L’aviateur, pilote de l’Aéropostale et de l’armée de l’air, fut aussi journaliste et auteur de plusieurs romans dont le plus célèbre est Le Petit Prince. Une oeuvre poéticophilosophique dont on fête cette année les 80 ans de la sortie et qui reste le livre le plus traduit après la Bible (535 langues tout de même !). Saint-Ex, comme l’appellent affectueusement les Lyonnais, disparut abattu en vol au-dessus de la Méditerranée lors de la Seconde Guerre mondiale. Sa statue, avec le Petit Prince, se dresse place Bellecour
1er mai 1989
Ce jour-là, l’organisation internationale de police criminelle, plus connue sous le nom d’Interpol, prend officiellement ses quartiers dans le 6e arrondissement. Une implantation imaginée dès 1910 par Edmond Locard, lyonnais d’origine et fondateur de la police scientifique. Aujourd’hui encore, 195 pays membres de l’organisation se coordonnent pour localiser, traquer et arrêter des criminels recherchés dans le monde entier.
12 février 1939
Ce jour-là débute la percée du tunnel de la Croix-Rousse, situé sous la colline du même nom. Un projet de la municipalité qui vise à désengorger la Presqu’île en captant les flux de circulation automobile entre les quais de Saône et du Rhône. Ouvert le 19 avril 1952, il mesure 1 757 mètres de long pour 14,5 mètres de diamètre. Rénové en 2013, il s’est alors doublé d’un tunnel réservé aux modes doux, vélos, piétons et transports en commun.
8 septembre 1975
À cette époque, Louis Pradel est maire de Lyon. Son goût prononcé pour les travaux lui vaut le sobriquet de « Zizi Béton ». Le quartier de la Part-Dieu, un des projets urbains les plus emblématiques de la ville, sort de terre et avec lui, son centre commercial. Le plus grand du genre en Europe dans un centre-ville ! Réparti sur cinq niveaux, le bâtiment est officiellement inauguré le 8 septembre 1975. Il a depuis connu divers réaménagements.
15 juillet 1783
Ce jour-là, le premier Pyroscaphe, autre nom du bateau à vapeur a roues à aubes, s’élance sur la Saône, au niveau de la cathédrale Saint-Jean. Le navire, long de 46 mètres et pesant plus de 150 tonnes relie l’île Barbe en 15 minutes devant une foule enthousiaste. Son inventeur, Claude de Jouffroy d’Abbans, installé à Lyon depuis 1781, peut être fier mais… bizarrement, sa demande de brevet est refusée par Paris, dépité de s’être fait voler la vedette ! Une plaque commémore l’événement sur la façade nord du palais Saint-Jean.
2 mai 1894
La tour Avellan ça vous dit quelque chose ? Tour Paufique peut-être ? On vous donne un indice : son sommet est le point culminant de Lyon. Il s’agit de la tour métallique de Fourvière qui doit son nom a l’amiral russe Avellan… même si c’est le nom de Paufique, président du conseil d’administration au moment de sa construction, qui sera finalement utilisé. Construite pour l’Exposition universelle internationale et coloniale de 1894, elle s’inspire de la tour Eiffel et offre une vue panoramique sur la ville et les pavillons du parc de la Tète d’Or. Lieu de visite jusqu’en 1953, c’est aujourd’hui un relais de radio et télévision.
Hiver 1964
Lyon a eu sa piste de ski ! Vous pensez qu’on perd le nord ? C’est pourtant vrai : en 1964, la ville était la seule en Europe à disposer d’une piste de ski urbaine. À 280 m d’altitude, cette piste bleue, équipée d’un télésiège, occupait une pente à 20 % de 300 m de long par 30 m de large. Elle connut un vif succès avec 270 000 entrées payantes par an et deux millions de remontées entre 1964 et 1975, date de sa fermeture. Principal souci ? Sur le revêtement en fibres synthétiques, coûteux et fragile, les chutes étaient douloureuses, brûlures et doigts cassés fréquents, et le matériel s’abîmait.
Réaménagée, la piste est aujourd’hui réservée aux descentes en VTT.
21 novembre 1831
A l’issue de 3 jours de révoltes, les canuts, ouvriers tisseurs de soie, à bout de subir des conditions de vie dégradées, se soulèvent et se rendent maîtres de la ville. Ils s’opposent aux soyeux, leurs commanditaires, qui leur fournissent la matière première.
Leurs revendications ? Un tarif minimum mis à jour régulièrement pour leurs productions.
Sur leur drapeau noir, leur devise en dit long sur leur détermination : « Vivre en travaillant ou mourir en combattant ». Leurs revendications finiront par aboutir sur une signature pour ce tarif minimum, le 25 octobre 1931, mais celle-ci sera ensuite annulée par Louis-Philippe, redéclenchant la révolte des canuts.
Ce tarif minimum, précurseur du Smic, sera finalement obtenu en 1864, dans une version édulcorée.
En 2021, nous célébrons à Lyon le 190ème anniversaire de cette révolte au cours de laquelle, pour la première fois dans l’histoire, une corporation éduquée se lève pour demander la dignité au travail.
27 août 1950 à 15 heures.
Ce jour-là, 3 000 fans assistent à Gerland au coup d’envoi du premier match officiel d’un tout jeune club de football : l’Olympique lyonnais.
Quarante secondes plus tard, Georges Dupraz marque et offre à l’OL le premier but de son histoire face au CA Paris. Score final 3-0. Quelques mois après, le club créé en mai 1950 devient champion de France de 2e division.