Au MacLYON, second volet de la thématique du Corps

3 expos pour l'exploration d'un thème 

Pour "Incarnations, le corps dans la collection du macLYON - Acte 2", la question centrale n’est plus le corps en lui-même, mais plutôt « comment le corps est impacté par l’autre ». 
L’exposition présente une sélection variée d’œuvres issues de la collection du musée ou de la Biennale d’art contemporain. Ces œuvres, acquises au fil des ans, reflètent 40 ans de création et des regards d’artistes d’une époque à l’autre, d’un pays à l’autre, témoins des périodes qu’ils ont traversées. 
Des statues funéraires en béton peint de couleurs chatoyantes du Nigérian Sunday Jack Akpan aux performances filmées de Marina Abramovic et Ulay très seventies, des photos de visages tatoués maoris de Hans Neleman aux aquarelles d’Edi Dubien qui posent avec délicatesse des questions liées au genre et à la norme... De la peinture engagée d’inspiration muraliste de Maxwell Alexandre, Brésilien des favelas de Rio, qui souhaite voir les Afro-descendants plus représentés dans les instances culturelles et artistiques, aux vidéos de Smaïl Kanouté dénonçant la violence d’une société américaine où l’arme à feu fait trop de victimes jeunes… Autant d’univers totalement différents qui révèlent les conditionnements et les  violences ou rendent hommage aux hommes ou aux femmes vivants ou au delà de la mort, en utilisant le corps comme un médium.
Une exposition qui se parcourt avec plaisir, entre émotion, humour, tristesse, curiosité et beaucoup d'intérêt !  

Au second étage, explorez l’œuvre prolifique d’Aya Takano, dont c’est la première monographie, intitulée "Nouvelle mythologie". Cette artiste japonaise, à la fois peintre, illustratrice, autrice de mangas et de science-fiction, est le parfait reflet de la jeune génération. Son exposition colorée présente des œuvres pour la plupart peu voire pas montrées jusqu’ici, mais qui nous paraissent néanmoins familières.
L’œuvre de l’artiste, très marquée par la catastrophe de Fukushima, a subi une évolution vers une représentation de la nature, de la faune, qui vise à transmettre aux nouvelles générations une vision plus festive et joyeuse du futur. 
Une exposition immersive et poétique à explorer, teintée d’érotisme et éprise de liberté universelle, où la femme est au centre. Une impression d'optimisme qui fait du bien !

Au 3ème étage, "Vitesse d’obturation" de Rebecca Ackroyd présente une installation Singed Lids, réalisée pour la Biennale d’art contemporain 2019, et offerte au MAC, revisitée par l’artiste pour l’occasion. Cette œuvre de moulage évoque la notion de ruine, par le biais d’un avion démembré, avec des fragments de corps incandescents. Un crash ? un drame mystérieux ? Autour de l’œuvre, une fine membrane frisonne. Autour, comme autant de témoins meurtris, des yeux pleurent ou apparaissent malmenés par le temps, les barrières… révélant la fragilité des choses et des êtres. 

© Courtesy Peres Projects Photo : Juliette Treillet

Vue de l'exposition Rebecca Ackroyd, Vitesse d'obturation au macLYON du 22 septembre 2023 au 7 janvier 2024 - Courtesy Peres Projects / Photo : Juliette Treillet
 

L’entrée au musée et aux expositions est inclus dans la Lyon City Card.

Bannière : Vue de l’exposition AYA TAKANO, Nouvelle Mythologie au macLYON du 21 septembre 2023 au 7 janvier 2024 ©AYA TAKANO/Kaikai Kiki Co., Ltd. All Rights Reserved. Courtesy Perrotin / Photo : Juliette Treillet.